mardi 31 mai 2011

************ CARMEN aux Arènes d'Alès ************ Mardi 5 juillet 2011 à 21h30


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Direction artistique professionnelle, pianiste et musiciens,
Chanteurs (professionnels et lauréats du Concours Jeunes Artistes d’Alès),
Choristes région LR, PACA, musiciens région LR,
Jeunes artistes des Conservatoires d’Avignon, Paris, Montpellier
Avec la participation de Grands Alésiens et Gardois :
choristes, danseurs, figurants, chevaux et cavaliers…

Tarifs :
15 € parterre (chaises)
12 € gradins (non numérotés)
Enfants de -12 ans, entrée libre
Bonne visibilité pour toutes les places. Arènes sonorisées.
Billetterie :
Les SAMEDIS 10h-12h à l'Espace André Chamson Bureau N°1
Les MERCREDIS 10h-12h à l'Office de Tourisme d’Alès, Place de la Mairie
FERIA d’Alès 16h-18h àl'Office de Tourisme d’Alès, Place de la Mairie

REPETITIONS - 11 juin 2011





Note de mise en scène

Cet opéra, cette CARMEN, je l’ai imaginée il y a 20 ans. L’envie de proposer l’opéra à Alès, ma ville natale, a germé depuis 1991, jeune membre de la compagnie du Royal Opera House de Covent-Garden, j’intégrais la troupe et le petit rôle de Manuélita avec Placido Domingo, dirigé par Zubin Mehta, la chorégraphe étant Christina Hoyos. Carmen était joué dans la prestigieuse salle, mais retransmise en direct sur la grande place, où des centaines de spectateurs assistaient, librement, de la terrasse des cafés ou sur des sièges pliables, s’installant dès le matin pour avoir les meilleures places… Pourquoi pas à Alès ?  
Carmen est certainement un des titres des opéras français le plus joué dans le monde. Les airs, véritables tubes lyriques, sont dans toutes les oreilles, et tout le monde connaît l’histoire tragique entre cette cigarière gitane, femme éprise de liberté et d’amour, et Don José, simple brigadier entraîné par la passion, qui le mène au crime. Carmen évoque une débauche de couleurs et de sons, porte ouverte à de nombreuses interprétations. Je voulais retourner à l’essence même de l’ouvrage et pas le détourner ou en faire une foire de couleurs. Cependant, pour être fidèle à l’auteur et au compositeur, notre vision plus universelle conserve l’aspect populaire (sans rien de péjoratif) lié à Carmen, le tout, dans un grand respect musical de l’œuvre, avec les moyens dont nous disposons.

Je n’ai pas voulu reproduire une Espagne folklorique, avec débauche de volants froufroutant au soleil. Les personnages sont complexes, et, ici, le soleil, la vie, la mort, le danger, le risque, se côtoient. L’Acte IV rend toute sa joie et sa vie débordante, mais elle précède la fin brutale de Carmen alors que l’autre exécution se déroule dans les Arènes de Séville.

Carmen devait être chanté par une soprano, ceci imaginé par Bizet, rendant la voix plus légère. On ne peut aborder Carmen sans se référer à la pièce de Mérimée, et la musique de Bizet. Meilhac et Halévy, les librettistes de Carmen, se sont éloignés de la nouvelle. Le sujet naturaliste violent choquait le spectateur de 1875, la nouveauté était indécente. Bizet mourut sans savoir que son opéra serait un succès mondial.

Pour retrouver cette force tragique dépeinte par Mérimée, ce duende «pouvoir mystérieux que chacun ressent et qu’aucun philosophe ne peut exprimer» (Goethe), Bizet et ses librettistes ont façonné des personnages qui marquent le spectateur à jamais : la Vie, l’Amour au pluriel de Carmen, celui, passionné et exclusif de Don José, la raison représentée par Micaëla et la mère, absente et tellement présente, et le destin. Et un héros, malgré lui, Don José, dont le destin tourné d’un regard de braise suffit à faire de lui un déserteur, un coupable… ou une victime. Mais une victime qui préfère don
ner la mort.
CARMEN attire les foules : grands musiciens, mélomanes, experts et néophytes ont tous fredonné les arias les plus connues… Le créer et le présenter à Alès, c’est ouvrir les portes d’un Art qui touche de nombreux publics et prouver que cela est possible. La musique en est le lien, musique, chant, théâtre, danse.
Un grand projet est toujours un événement. Cet événement neutralise toutes les difficultés de communication, puisqu’il rassemble dans un lieu symbolique et mythique : l’arène, quelques artistes professionnels, et ceux qui souhaitent, le temps d’une aventure, apporter leur expérience, ou leur amour de l’Art, du chant, de la musique, à cette histoire.

Annie Corbier

La musique de CARMEN

Théoriquement, Carmen ne DEVRAIT pas fonctionner. Et à l’époque de sa création, de nombreux musiciens compétents et reconnus s’opposèrent avec véhémence à ce qu’il existe. Le problème – comme toujours dans l’histoire musicale française – était son classement dans une catégorie. Il ne pouvait être ‘qu’un’ opéra comique, parce qu’il comportait de la danse et n’était pas supposé présenter un mythe grec ou romain. De l’opéra comique, on s’attendait à ce qu’il traite des sujets légers, sentimentaux ornés de chants et de danses de façon plaisante et peu dérangeante.
Ni le sujet, ni les personnages issus du peuple n’entraient dans cette catégorie. Bizet s’inspira et adapta la nouvelle de Prosper Mérimée, très sombre de par le sujet, et il tira du livret de ses collaborateurs Meilhac et Halévy un mélodrame (un psychodrame dirait-on), de passion humaine intense, qui s’enracinent dans de nombreuses communautés d’hier et d’aujourd’hui.
Ce sont ces liens et points de convergence d’émotion que tout grand artiste et créateur est capable d’isoler et de magnifier. Et, souvent, les plus grands créateurs travaillant sur des formes musicales ou théâtrales trouvent un moyen de transformer un idiome populaire en quelque chose de plus profond. C’est le cas de Georges Bizet et de Carmen. Le compositeur Tchaikovsky avait prédit qu’il deviendrait l’opéra le plus populaire au monde, et même Wagner – le plus intimidant peut-être de tous les compositeurs d’opéras – fut un admirateur enthousiaste de cette œuvre.
A sa Première à Paris en 1875 cependant, Carmen ne remporta pas de succès : ni auprès des critiques, ni auprès du public, horrifiés devant le sujet osé et les personnages ‘dépravés’ ! Certains, plus offusqués que d’autres, demandèrent que la chanteuse jouant le rôle soit traînée devant les tribunaux pour incitation à la débauche.
Quelques mois après la Première, le jeune Bizet, âgé de 36 ans, mourut tragiquement.  Afin de rendre l’œuvre plus commerciale, les éditeurs commandèrent au compositeur - plus dans les normes de l’époque – Ernest Guiraud, d’écrire quelques récitatifs (dialogues chantés à la manière des grands opéras) ; elle serait plus ‘acceptable’ pour le public des habitués. Aujourd’hui, les versions jouées dans les opéras du monde entier comportent des partitions jamais écrites par Bizet.
Pour notre production, nous avons laissé de côté la plupart des récitatives écrites par Guiraud afin de ramener l’œuvre le plus près possible de la version et la conception de Bizet – un mélodrame d’intense énergie émotionnelle, où les mots chantés et les mots parlés ont la même importance, de telle façon, que, nous l’espérons, Bizet aurait approuvée.
Andrew Peggie
Traduction Annie Corbier

L'histoire de CARMEN

Carmen, opéra de Georges Bizet, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, d'après la nouvelle Carmen, de Prosper Mérimée fut crée sous la direction d'Adolphe Deloffre, le 3 mars 1875 à l'Opéra-comique de Paris. D’abord mal reçu par le public et les critiques, il devint l'un des opéras français les plus joués au monde.
L'action se passe à Séville et dans les environs, au début du XIX° siècle. Le prélude est l’un des plus célèbres de l'histoire de la musique: C'est un Allegro giocoso débordant au rythme joyeux et bondissant correspondant au motif de la corrida, entrecoupé d'abord par un petit thème du quatrième acte (où l'alguazil se fait copieusement huer) puis par le motif de la chanson d'Escamillo. Il est suivi immédiatement par un sombre Andante moderato dont le caractère inquiétant et frissonnant marque le thème du destin funeste, il sera joué aux moments clefs de l'opéra (Carmen jette la fleur à José, Micaëla convainc José de partir...) et résonnera à toute volée à la fin du duo final.
Le brigadier don José, en garnison à Séville, subit les avances de la belle cigarière Carmen, une gitane impulsive et volage. Survient Micaëla, sa timide fiancée, porteuse d'une lettre de sa mère lui demandant d'épouser la jeune fille. A la suite d'une bagarre entre ouvrières, Carmen est arrêtée et confiée à la garde de don José. Usant de tout son charme, elle le persuade de la laisser s'enfuir.
Dans l'auberge de Lilas Pastia, on accueille le célèbre torero Escamillo, qui lui fait aussitôt des avances mais Carmen le repousse, car elle attend don José qui, emprisonné pour l'avoir laissée fuir, doit être libéré le soir même… Des contrebandiers proposent à Carmen de les accompagner dans la montagne, où ils ont besoin de ses services. Dès l'arrivée de don José, elle lui demande de la suivre dans cette nouvelle vie. Bien que follement épris, don José hésite à quitter l'armée. Malgré une altercation avec Zuniga, qui croyait trouver Carmen seule par les contrebandiers, le sort de don José est scellé : il doit fuir avec Carmen.
Dans le camp des contrebandiers, en pleine montagne, don José regrette d'avoir déserté, d'autant que Carmen se lasse de lui. Elle consulte les cartes et tire l'as de pique, symbole de la mort. Don José, qui monte la garde, intercepte Escamillo, qui cherche Carmen. Les deux rivaux s'affrontent au couteau mais sont séparés par Carmen. Le toréador les invite tous à sa prochaine corrida à Séville, quand apparaît Micaëla. Elle vient supplier don José de la suivre au chevet de sa mère mourante. Bien que fou de jalousie à l'idée de laisser Carmen, il se résout à partir.
Devant les arènes de Séville, la foule acclame le cortège qui mène Escamillo à la corrida, avec Carmen à son bras. On avertit la gitane que don José n'est pas loin et qu’il a un couteau. Mais elle n'a pas peur et reste seule à l'extérieur des arènes. Don José paraît et la supplie de revenir avec lui. Elle le repousse en lui jetant la bague qu'il lui avait offerte. Tandis qu'on entend les clameurs saluant Escamillo dans les arènes, don José, désespéré, poignarde Carmen et attend, prostré, qu'on vienne l'arrêter.

L'équipe artistique

Direction artistique : Annie CORBIER
Metteur en scène, arrangement des textes : Annie CORBIER
Assistant à la mise en scène : Alain COLAS
Direction musicale : Andrew PEGGIE
Chef de chœur et musiciens : Andrew PEGGIE
Assistant chef de chœur : Frédéric LAURENT de VALORS
Pianiste : Serge PIZZO
 Guitare solo : Bob WANDER
Répétiteurs : Andrew PEGGIE, Frédéric LAURENT de VALORS,
Serge PIZZO
Cuivres, vents, trompette, percussions sous la direction d’Andrew PEGGIE
Chorégraphe et soliste flamenco : Région BASSOLE
Soliste Flamenco : Frédérique ROMESTAN
Chorégraphe et soliste contemporain : Charlotte RIEU
Costumes : Laurence MAGNANELLI
Décors : ELLIPSE
Avec :
Carmen : Gaëlle MALLADA  (mezzo-soprano)  1er Prix Art Lyrique Concours Jeunes Artistes d’Alès 2010
Don José : Bernard ZENDRINI (ténor)
Micaëla : Aurélie LIGEROT  (soprano)  2ème Prix Art Lyrique Concours Jeunes
Artistes d’Alès 2010
Escamillo : Stefano VENEZIA
Le Dancaïre et maître d’armes : Sylvain LAURENT
Frasquita : Solenn BONIL
Mercedes : Sarah TAUPENOT
Lieutenant Zuniga : Romain TOMAS
Lillas Pastia : Alain COLAS
Le Remendado : Clément LAURENT de VALORS
Andrès : Alex COIN
Les choeurs formés avec des membres des chorales d’Alès, Grand Alès, Uzès, Montaren, Le Pin, Nîmes, Saint-Gilles…  
Adolescents et enfants : Grands Alésiens : élèves de la Section d’Art Dramatique
Les Figurants : Grands Alésiens et Gardois.
Les chevaux et cavaliers des ECURIES NEW WAY, Saint Hilaire de Brethmas sous la     direction de François GUYOT
Claude LANGE et sa jument Clio.
Et les bénévoles de : ELLIPSE, Les Amis de l’Art Lyrique, les Chœurs de Encantarello,
Montaren et le Pin
Avec mairie d’Alès Culture et Festivités, Les Arènes du Tempéras à Alès, Espace André Chamson

Direction artistique et m/s - Annie CORBIER

Annie Corbier, auteur, comédienne, reçoit une formation en théâtre à Paris et Londres, en danse et avec la Compagnie Internationale Royal Shakespeare où elle joue ensuite). A Londres, elle suit les cours de théâtre de Barbara Housemann et Cicely Berry, puis  Andrew Wade, coaches de la Royal Shakespeare Company à Stratford Upon Avon. Très mélomane, elle joue dans 9 productions au Royal Opera House de Covent Garden, puis avec la Royal Shakespeare Company (classique et contemporain).

A Londres, elle joue avec la Royal Shakespeare Company, pour qui elle crée, en 1994-1995, le rôle de Sophie Baker dans New England de l'Américain Richard NELSON ; Margaret d'Anjou dans Henry VI et Richard III (La Guerre des Deux Roses) de SHAKESPEARE. Au Royal Opera House, à Covent Garden, : Turandot, Gwyneth Jones, Les Huguenots, Pelleas et Mélisande, Die Frau Ohne Schatten, La Bohême, Tosca (Earl's Court Arena).Carmen (TV, vidéo avec Placido Domingo, Chef Zubin Mehta) ; Glyndebourne Festival Opera : Manon Lescaut.  Elle a joué le rôle d'Hélène (Les Troyennes d'Euripides au Tristan Bates Theatre à Londres). A l’Actors Centre avec Zofia KALINSKA Les Bonnes (Genêt), Noces de Sang, Yerma et La Maison de Bernarda Alba (Lorca) ainsi qu’à des masterclass (Phèdre, Médée) avec Janet SUZMANN.  Rentrée à Paris, elle joue en 2001 son premier rôle de comédie, Madame Dingue, dans Hortense a dit j’m’en fous de Feydeau, avec Michel Galabru dans le rôle principal.
Auteur : Les Miroirs Brisés a été crée au Théâtre Artaud, à l'Institut Français de Londres. L., a été mis en espace au Chorus Hall au Royal Opera House, à Covent Garden avant de recevoir une lecture à Aix-en-Provence. Un livret d'opéra: Oxana. La Reine d'Arles, publiée chez L’Harmattan en 2001; lauréate du Festival International de Radio Phonurgia Nova, diffusée sur Radio France/France Culture ; au Lucernaire Scène Nationale, Paris et Actors Centre,  Londres.
2001-2003 : sa pièce Proust, de Mazarine à Clotilde  au Théâtre Montmartre Galabru, saison 2001, mis en espace au All Saints Centre de Lewes, pendant le Festival de Glyndebourne, obtient à la Sacem (Paris), en  '98 le PRIX ALBERT WILLEMETZ DESTINE A L'AUTEUR, ainsi que le PRIX SPECIAL DU JURY.  2001, sa pièce La Reine d’Arles, lauréate du Festival International Phonurgia Nova, diffusée sur France Culture Radio France ‘Arles Soleil Noir’. Présentée au Lucernaire Scène Nationale à Paris.
En 2007 elle met en scène son premier opéra CARMEN aux Arènes d’Alès, dans le Sud de la France.
En 2009, MADAMA BUTTERFLY. En 2011, CARMEN.
Au cinéma, elle a joué dans des productions britanniques et américaines : Shakespeare in Love, Notting Hill, Onegin, Topy Turvy, Elle a traduit L’Archéologie du Zéro, le scénario du correspondant de guerre Bernard Besserglick et pour la télévision britannique : Colombus, le voyage de Christoph Colomb.   
2004-2006 : Elle écrit et joue en tournée et à l’Opéra de Montpellier Salle Molière : Les Aurores de Sand, avec musique/ pîano et extraits de Beethoven, Schumann, Chopin par Aldo Ciccolini. Reprise 2011.
Son premier roman, LUIGI MARAL est paru en décembre 2006 (Editions L’Harmattan, Paris).
En janvier 2008, son adaptation LA FEMME EN NOIR (THE WOMAN IN BLACK, la pièce  d’après le roman de Susan Hill), présentée à Paris. Metteur en scène Joseph FOWLER, chorégraphe et responsable de la Danse à la Comédie Française.
En 2009 Le Plaisir de Rompre/ Le Pain de Ménage de J.Renard mise en scène Michel GALABRU avec Fabrice Némo. A Paris Studio 77.
2011 : Fouquet, Les Fâcheux ! d’Annie CORBIER avec Michel GALABRU, Oscar SISTO, Annie CORBIER. Créée Cathédrale d’Alès Semaine Cévenole mars 2011.